Jean-Pierre Bertrand
Jean-Pierre Bertrand nous a quittés le 24 octobre 2019 à la suite d’une longue maladie, en provoquant beaucoup d’émotion également dans notre communauté. Jean-Pierre était entré comme ouvrier et avait terminé comme agent de maîtrise à l’atelier d’Agglomération Zinc .
Après près de 30 ans de carrière, il ne pouvait se résoudre à rester « les bras croisés » devant ce désastre industriel et a eu l’idée de créer une structure pour assister le repreneur de notre ex-site industriel à démanteler les installations.
Son idée s’est rapidement concrétisée en projet de création d’une SCOP (Société Coopérative Ouvrière de Production) avec 6 collègues de travail qui avaient des expériences complémentaires de techniciens et agents de maîtrise dans différents secteurs.
Chacun d’entre eux était actionnaire, à parts égales, conformément aux Statuts habituels des SCOP. Celle-ci vit le jour dès l’été 2003 et fit une proposition aux 2 candidats repreneurs du site industriel ; à l’issue du choix de SITA par décision du TGI de Béthune le 12 novembre 2003, le projet est devenu une réalité avec la signature d’un contrat de 3 ans pour assistance/conseil/formation en démantèlement industriel.
Jean-Pierre nous avait détaillé dans notre Ecrit du Chœur N° 15 de janvier 2007, comment il avait travaillé en réseau avec les ingénieurs et techniciens de notre association, ainsi que de nombreux acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire de notre Région Nord- Pas de Calais.
Il avait également exprimé à cette époque son immense satisfaction d’avoir contribué aux excellents résultats recensés sur le site au cours des 3 dernières années en matière d’Hygiène/Sécurité avec l’absence d’accident grave et de Maladie professionnelle, en dispensant plus de 5000 heures de Formation/Sensibilisation à l’Hygiène/Sécurité.
Il se préparait à cette époque à l’après-SITA en ayant repris un atelier de chaudronnerie, en créant une laverie de vêtements de travail sur le site et surtout en se diversifiant dans notre région ainsi qu’en région parisienne. Malheureusement la crise financière de 2008 et ses conséquences désastreuses sur les activités industrielles l’ont amené, la mort dans l’âme, à devoir arrêter ses activités mi-2009.
C’est tout naturellement que Jean-Pierre s’était mobilisé également lors de la création de notre association au printemps 2003 et qu’il avait été élu membre de notre Conseil d’administration le 10 avril 2003.
Nous gardons de lui le souvenir d’un homme de terrain devenu un entrepreneur, soucieux du bien-être de ses associés et de sa famille ; tous partageaient avec lui une immense satisfaction d’avoir réalisé un challenge en contribuant de belle façon à démanteler le site dans de bonnes conditions
BERNADETTE SZLAPKA
Bernadette avait effectué l’ensemble de sa carrière au service Achats, où elle avait assumé de plus en plus de responsabilités. Syndiquée à la C.F.T.C., elle avait fait preuve de la même détermination pour faire avancer les choses en assumant également des responsabilités de plus en plus importantes, en s’engageant encore davantage au moment de la fermeture du site début 2003. C’est tout naturellement qu’elle s’est mobilisée dans la création de notre association « Chœurs de fondeurs » le 10 avril 2003, dont elle fut, de suite, Vice-Présidente. C’est au sein de la commission « Accompagnement social » qu’elle a marqué de son empreinte l’importance de soutenir les collègues durant la traversée du désert vers le retour à l’emploi ou autre situation stabilisée. Son engagement fut très marqué entre 2003 et 2005, dans ses relations avec la Cellule de reclassement afin de contribuer à rechercher la meilleure solution à mettre en œuvre pour chaque demandeur d’emploi ; il ne faiblit pas ensuite jusqu’en 2008, avec toujours la même mission, celle d’accompagner les personnes en difficulté par rapport à l’emploi ou autre.
Mais dès 2006, elle avait déjà impulsé au sein de notre association, l’idée de promouvoir l’histoire de notre métallurgie en organisant un 1er Forum à Courcelles lès Lens en avril. C’est sur cette lancée, qu’elle s’est engagée dans la création de l’association A.C.E.D et de son projet METALLIA, avec un objectif plus large, celui de « promouvoir l’histoire et l’avenir des métaux, de la métallurgie et de ses métiers ». Durant la dernière décennie, elle assura la présidence de l’association ACED , avec comme le disent ses amis d’ACED, « une foi inébranlable en un projet de territoire, le déploiement de trésors d’enthousiasme pour convaincre les sceptiques, avec un sourire tellement communicatif , c’était à la fois " une locomotive et une mère courage ". Bernadette restera à jamais dans nos cœurs !
PATRICK POTIER
Patrick, tes qualités humaines et professionnelles suscitaient, déjà depuis longtemps, l’admiration des personnes que tu avais rencontrées ! Alors que tu viens de nous quitter beaucoup trop tôt, à quelques jours de ton 67ème anniversaire, l’émotion est très forte car « nous avons perdu quelqu’un de bien, quelqu’un de bien !
Patrick a travaillé à l’usine PENARROYA/METALEUROP pendant plus de 25 ans, jusqu’à la fermeture de 2003. Il y a exercé successivement 3 fonctions, celle de Technicien de mesures de contrôles d’atmosphères de travail, puis celle de Contremaître des Expéditions d’Acide sulfurique et enfin celle d’Animateur Qualité. Si ces fonctions étaient très différentes, tant par les qualités humaines que professionnelles requises, il les a toutes assumées avec honnêteté intellectuelle, détermination, avec le souci d’améliorer toujours ses compétences et en étant à l’affût des meilleures pratiques Il était admiré, de façon unanime, tant par ses supèrieurs hiérarchiques, que par ses collègues de travail.
Lors de la fermeture brutale du site, le 16 janvier 2003, il fut évidemment très affecté par cet immense gâchis, après avoir autant donné ! Mais sa détermination à continuer à se battre était intacte, d’abord pour ses collègues de travail et ensuite pour lui-même. En effet, avec sa collègue du service Qualité, Denise, également trop tôt disparue en 2016, ils ont rapidement compris l’impérieuse nécessité de se constituer en association, en ont convaincu beaucoup d’autres et c’est ainsi qu’ils entrèrent au Conseil d’administration de l’association « Chœurs de fondeurs » lors de sa création le 10 avril 2003, en étant élus aux postes de Secrétaire et Secrétaire-adjoint. Leurs expériences de qualiticien(ne)s ont permis de construire l’association sur des bases très solides, condition impérieusement nécessaire à son bon fonctionnement dans la durée, alors que personne n’imaginait à l’époque, que le combat engagé allait durer aussi longtemps !
Après avoir réfléchi à son avenir professionnel, Patrick s’est engagé dans la Validation des Acquits de son Expérience, jusqu’à obtenir un Master en Economie Sociale et Solidaire à l’Université de Valenciennes : c’est un beau parcours de reconversion professionnelle, entre son bac +1 du début des années 70 et ce bac + 5 obtenu en 2005. Ce parcours fut l’un de ceux des ex-METALEUROP qui a suscité le plus d’admiration, tant de la part de ses collègues, qu’à l’extérieur. Il avait aussi réalisé un Tour de France de villes moyennes, un peu comme les Compagnons du Devoir, afin d’apprendre son nouveau métier de Directeur de Régie de Quartier pour la commune de Cambrai ; cette fonction consistait à rechercher des financements et à encadrer des personnes en grande difficulté sociale, afin qu’ils puissent se ré-insérer par le travail en réalisant des petits travaux de maintenance pour les Collectivités. Il s’y est donné à fond, comme salarié, tant que son état de santé le lui permit. A l’époque, il participa également à la création puis au fonctionnement d’un club Cigales qui fonctionna de 2006 à 2017 à Courcelles lès Lens et où son expérience de gestionnaire était très appréciée ; ce Club avait pour but d’examiner des projets de création de petites entreprises notamment en Economie sociale et solidaire et à les soutenir financièrement avec les apports personnels des 9 membres du club, ex-Metaleurop, enseignants, ….
La fin des années 2000 fut pour lui très éprouvante avec l’émergence progressive de 3 problèmes importants de santé auxquels il fit face avec toujours la même détermination à en venir à bout. En 2009, en fin de période de convalescence, il a rejoint, comme bénévole, une association qui accueille des adultes handicapés mentaux en milieu rural afin de leur permettre de s’épanouir au contact de la nature et des animaux ; il y trouva son bonheur dans des tâches de Secrétariat/Comptabilité/ Montage de dossiers de financement……jusqu’à devenir Trésorier adjoint, puis Trésorier jusqu’en 2015. Il continua d’assurer des tâches de Comptabilité au sein de cette association qui faisait partie de sa vie, jusqu’à cette fin d’année 2018, où il fut très touché par le décès de sa sœur aînée, puis victime d’une affection respiratoire, avant de nous quitter le 14 janvier dernier.
Patrick, tu nous laisses un bel exemple de vie professionnelle et de militant engagé pour la défense des personnes les plus fragiles de notre société : nous ne t’oublierons pas, tant tes qualités ont été appréciées par tous ceux qui t’ont croisé au cours de ta vie et tant elles ont marqué celles et ceux qui ont beaucoup travaillé avec toi ! Nous tenions particulièrement à en faire part à ton épouse, tes enfants et petits-enfants ainsi qu’à tes nombreux amis ! Continuons tous ensemble à suivre ton bel exemple en nous entretenant avec toi par la pensée, car nous pouvons être certains que tu continueras ainsi de nous aider à affronter les difficultés de nos vies !
DENISE GOUBELLE
La mort t'a emportée ce vendredi 21 octobre 2016 pour ton dernier voyage.
Notre peine est immense, ta famille, tes amis et tous les Choeurs de fondeurs te disent au revoir...
Ton départ est le début d'une nouvelle vie dans un autre monde, un monde fait d'amour et de bonheur.
Tu resteras à tout jamais vivante dans nos coeurs et nos souvenirs. Tu as été un modèle de vie, un exemple à suivre.
L'immense tristesse de tes enfants et petits enfants témoigne que tu étais la meilleure des mères et grand-mères.
L'énergie extraordinaire qui t'a animée tout au long de ton existence et qui même dans la maladie ne t'a jamais quittée est à présent un trésor pour nous tous. Tu étais toujours à l'écoute des autres, souriante, disponible, prête à aider ceux qui te sollicitaient, aussi bien au long de ta carrière professionnelle qui fut exemplaire, que durant ces treize dernières années, comme secrétaire de notre association Choeurs de fondeurs.
Repose en paix... La vie ne dure qu'un instant... L'amour pour les défunts est éternelle.
Les Métallos ne t'oublieront jamais.
Toutes les personnes qui l'ont côtoyée gardent d'elle le souvenir d'une femme travailleuse, volontaire toujours prête à aider les autres, pour preuve son action au sein de notre association Choeurs de Fondeurs.
C'est toujours avec son sourire et sa gentillesse qu'elle vous accueillait, sourire et gentillesse dont elle ne se démarquait jamais, même quand tout au long de sa vie, la maladie la pourchassait.
Ses enfants, petits enfants, sa famille et amis étaient toute sa vie, notre association était un refuge qui l'aidait à vivre avec sa maladie. C'était en quelque sorte sa médecine.
Denise a commencé sa carrière à Penarroya en 1968 comme secrétaire, d'abord au standard de l'usine, avant de passer en 1969 aux Études Métallurgiques. Elle terminera sa carrière professionnelle au service qualité, en 2003, à la fermeture du site.
Elle en a passé du temps au service des métallos et il aurait été juste qu'elle en passe encore plus. Malheureusement la maladie nous l'a emmenée bien trop tôt et son regret sera celui de ne pas avoir participé jusqu'à la fin à cette belle aventure qu'est "Choeurs de Fondeurs".
Métallos, gardez en mémoire cette Grande Dame que fut Denise, n'oubliez jamais que vous lui êtes redevables: redevables pour son exemple, sa générosité, sa chaleur humaine, ainsi que pour son dévouement sans lequel le mot amitié perdrait tout son sens. L'amitié ne rend pas le malheur plus léger, mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids et ouvre les portes de l'apaisement.
Mais si c'était un nouveau voyage?
Quelqu'un meurt et c'est comme si un arbre tombe
Mais si c'était une graine germant dans une terre nouvelle?
Quelqu'un meurt et c'est comme une porte qui claque
Mais si c'était un passage s'ouvrant dans d'autres paysages?
Quelqu'un meurt et c'est comme des pas qui s'arrêtent
Quelqu'un meurt et c'est comme un silence qui hurle
Mais s'il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie?
Ce poème de Benoît Manchon décrit mieux que les paroles ce que pourrait être la vie après la mort.
Ayons une pensée pour ses enfants et petits enfants, à leur douleur devant l'injustice.
Victor Hugo avait écrit:
"Souvenez vous de l'autre, de celui qui vous manque.
Souvenez vous de lui, vivez pour lui, pour qu'il repose en paix et qu'il soit fier de vous"
AU REVOIR DENISE...MERCI pour avoir été à notre côté. MERCI pour tout le travail que tu as accompli.
Choeurs de Fondeurs ne sera plus jamais pareil sans ta présence,tu lui manques déjà.
TU NOUS MANQUES DEJA...
TU RESTERAS ETERNELLEMENT DANS NOS COEURS...
ERNEST VENDEVILLE
Ernest Vendeville était un enfant de Courcelles où il est né le 22 janvier 1942, il y élèvera avec celle qu'il a épousée ses trois filles ainsi que trois enfants orphelins de père et de mère.
Sa carrière professionnelle se déroulera comme mineur à la fosse 9 de Roost Warendin et fosse 8 d'Auby. Après un stage de Géologie et topographie, il sera successivement Aide-géomètre, Abatteur en taille école, Major de promotion au CAP de 1962 avant d'être en 1963 titulaire du certificat de boutefeu. De retour du service militaire, qu'il a effectué en tant qu'infirmier, il repartit pour la mine où il sera une nouvelle fois major de promotion d'agents de maîtrise en 1968, ce qui lui permit de devenir chef de quartier.
Il travailla une année au tunnel sous la Manche, puis au musée de la mine de Lewarde.
A la fin de l'exploitation minière en 1990, il prendra une retraite anticipée après 37 années de travail.
Il consacrera alors la majeure partie de son temps à sa ville.
Adjoint au Maire de Courcelles les Lens de 1983 à 1995, il sera élu Maire de sa bonne ville en 1995 et le restera jusqu'en 2014, lorsqu'il décida, non sans émotion, de ne plus se représenter et de se consacrer pleinement à sa famille.
Sa carrière politique officielle dura près de 30 ans et outre la gestion de sa commune, il occupa le poste de vice-président de la communauté d'Agglomération d'Hénin-Carvin à partir de 1995 et sera président de la mission locale de cette même Communauté d'Agglomération en 2010.
En 2003, il eut à gérer la fermeture du site de Métaleurop-Nord avec ses pertes d'emploi directes et induites, ainsi que les pertes financières importantes pour sa ville.
Mais il eut également à gérer le drame humain, sans précédent, des anciens métallos qui du jour au lendemain se retrouvaient sans emploi et dans des conditions financières dramatiques.
Il a de suite proposé de soutenir les Métallos à travers notre association Choeurs de Fondeurs et a mis spontanément un local à notre disposition.
Il a été de toutes les manifestations des Métallos et n'a eu de cesse d'interpeler nos dirigents politiques sur leur sort.
Un Maire ne doit jamais baisser les bras et doit travailler sans relache pour atteindre ses objectifs, il faut sans cesse anticiper et relever toutes sortes de défis: disait-il.
Il a été pour tous les Métallos un exemple à suivre et pour son soutien sans faille, ils lui disent MERCI MONSIEUR LE MAIRE.
Merci Monsieur le Maire pour votre soutien et votre présence à nos côtés toutes ces années.
Les Métallos penseront toujours à vous.
Nous avons perdu l'un des notres.
Souvenons nous de celui qui nous manque déjà.
Oeuvrez pour son souvenir, pour qu'il repose en paix, pour qu'il soit fier des métallos.
Mourir est notre destin, mais c'est aussi vivre dans un ailleurs, une autre existence...
Nous garderons de lui un souvenir que rien n'effacera...
MANUEL MARQUEZ BORRAS
Le 18 Juillet 2008, tu nous quittais.
Ta voix, ton sourire, ta présence reste dans nos coeurs.
Jamais rien n'effacera le chagrin de t'avoir perdu.
Tu sera toujours le compagnon que nous avons tant apprécié.
Là où tu es maintenant, nous te savons protégé des souffrances.
Un jour nous nous reverrons...
" Parce que l'oubli est une sanction pire que la mort, ajoutant à l'isolement de la vie, l'affront de l'indignité jusque dans la tombe..."
Manuel commença en 1969, à 16 ans, son parcours professionnel à Penarroya. Entré comme appariteur, après une interruption marquée par son engagement volontaire comme militaire pendant près de trois ans, il est revenu aux Etudes Métallurgiques, pour passer de l'atelier sb2o3, à l'atelier d'hydrométallurgie et finalement à l'Agglomération zinc, jusqu'à la fermeture du site en 2003. Sa carrière fut remarquable: de simple appariteur en 1969, chef d'équipe en 1976, il passa agent de maîtrise en 1980.
Après la fermeture du site en 2003, il termina sa vie professionnelle en travaillant à l'étude de projets pour ACE, jusqu'à ce que la maladie qui l'emporta, ne l'oblige à s'arrêter.
Il fut l'un des tous premiers à adhérer à CHOEURS DE FONDEURS, où il fut un membre très actif tout en faisant partie du conseil d'administration.
A l'automne de sa vie, alors qu'il se savait gravement malade, la seule préoccupation qu'il avait, c'était le devenir de son épouse, de ses trois enfants et cinq petits-enfants, à qui leur mari , père et grand-père manquera beaucoup.
Ce jour là tu n'avais que 56 ans...
MERCI FREDERIC
" Des ouvriers, dont certains connaissaient mes livres, m'ont fait venir sur le site de Metaleurop-Nord et m'ont choisi pour donner une forme écrite à leur mémoire. C'est ma seule légitimité, elle vient d'eux. "
C'est ainsi que Frédéric H. Fajardie a présenté son ouvrage qui regroupait les témoignages de celles et ceux qui ont mené la lutte sur le site.
Article de Wikipédia, l'Encyclopédie libre.
Pour Frédéric H. Fajardie, le polar et le roman noir sont le meilleur moyen d'explorer l'envers de la société contemporaine.
Dans son oeuvre, où l'esprit chevaleresque de ses personnages s'oppose à la médiocrité contemporaine, son gauchisme politique de façade se conjugue avec des valeurs plutôt aristocratiques, telles: l'honneur, la fidélité et souvent la fraternisation par-delà les oppositions idéologiques ou historiques.
Pour CHOEURS de FONDEURS: texte de Jean Louis MARTIN
Tous les ex-METALEUROP ont été très touchés par le décès de Frédéric et lui gardent un souvenir fort et une grande estime.
L'impact de son soutien, de sa grande générosité et de son magnifique livre: "Métaleurop Paroles Ouvrières", a été si déterminant que, sans lui, notre association et notre lutte n'auraient jamais existé.
Nous lui sommes redevables:
- d'avoir été l' un des rares intellectuels français à s'être vraiement intéressé au sort des ex-Métaleurop, à leur vie, à leur lutte et à ce monde ouvrier si absent des médias et des préoccupations des élus.
- d'avoir été un formidable soutien moral, à l'écoute de ceux qui ne sont jamais entendus et d' avoir donné la parole à ceux qui en ont été si longtemps privé.
- de nous avoir soutenus financièrement avec les droits d'auteur de son livre totalement reversés à notre association ce qui lui a permis une totale indépendance d'action et d'éviter les multiples tentatives de récupération.
" Métaleurop Paroles Ouvrières" est devenu notre "Germinal" et Frédéric Fajardie notre Zola.
Frédéric, tu nous manques, tu nous manqueras toujours...